Soirée de soutien aux syndicalistes licencié-es de Turquie

@ Au Clos Sauvage - 12 rue du Clos Bénard 93300 Aubervilliers

Soirée de soutien aux syndicalistes licencié-es de Turquie

 

Au programme :

 

Rencontre avec des syndicalistes exilé-es en France :

 

  • une enseignante limogée, dirigeante de la section Egitim-Sen de Viransehir
  • un enseignant dans le secteur privé et qui nous parlera très rapidement des difficultés des enseignant-es du privé ou non titularisé-es qui ne peuvent pas se syndiquer du fait de la séparation stricte entre syndicat du public et du privé
  • un enseignant d’informatique licencié, syndicaliste à Egitim-Sen
  • une infirmière et sage femme limogée, syndicaliste à SES
  • un pompier à la mairie métropolitaine de Diyarbakir, licencié et syndicaliste à Genel-Is

Concerts :

  • Musique kurde : FARQIN, RUSAN FILIZTEK
  • Guitare chant et bal.

Entrée libre – Repas sur place

 

Tout l’argent récolté ira aux caisses de solidarité avec les syndicalistes licenciés en Turquie.

 

Depuis l’été 2015, la Turquie est plongée dans une nouvelle phase du régime autoritaire. Plus de 135 000 salarié.es ont été licenciés en Turquie depuis les purges lancées par Erdogan à l’automne 2016. Des enseignant.es, des infirmie.ères, des universitaires, des ouvrie.ères, des agents administratifs, se sont retrouvés du jour au lendemain sur le carreau par simple décret, sans acte d’accusation. Ce licenciement est synonyme pour chacun et chacune d’arrêt de mort : plus de revenus, pas de droits au chômage, plus de droits à la sécurité sociale, et une impossibilité de retrouver un emploi stable, ce à quoi s’ajoute l’interdiction de sortir du pays du fait de l’annulation des passeports. Cette vague de licenciements politiques sans précédent frappe de plein fouet les syndicalistes qui tentent de résister à l’autoritarisme néolibéral de l’AKP, à savoir essentiellement nos camarades de syndicats membres des confédérations syndicales KESK (public) et DISK (privé), seules confédérations syndicales à assumer une opposition frontale au régime Erdogan. Près de 5000 de leurs membres ont ainsi été licenciés, près d’une centaine croupissent dans les prisons turques.

 

Encore une fois les zones kurdes sont en première ligne : les syndicats de lutte y sont plus présents qu’ailleurs et ils en paient le prix fort ! Ainsi, dans la foulée de la mise sous tutelle par l’État turc des villes tenues par le parti BDP (parti kurde), des milliers de travailleurs de ces mairies ont été mis à la porte sans motif, rayant au passage d’un trait de plume les conventions collectives négociées avec les anciennes équipes municipales.

 

Pour faire face à cette répression, nos camarades sur place s’organisent. Ces deux syndicats ont décidé de prendre en charge en partie les salaires de leurs syndiqués licenciés. Les cotisations de tous leurs membres ont été fortement augmentées car c’est plus de 700000 euros chaque mois que doivent verser ces syndicats pour assurer une source de revenu à leurs militant.es licencié.es ! Voilà pourquoi plus que jamais, les syndicalistes de Turquie et du Kurdistan ont besoin de notre aide. Pour lutter contre l’extrême-droite à travers les frontières, à nous aussi de les soutenir.

 

En organisant cette soirée de soutien aux syndicalistes licenciés en Turquie et au Kurdistan, l’Union syndicale Solidaires vise deux objectifs :

 

  • Récolter des fonds pour soutenir concrètement nos camarades des syndicats KESK et DISK licenciés.
  • Faire connaître la situation spécifique des syndicalistes du Kurdistan autour de cette question : « Comment lutter syndicalement sous état d’urgence ? »

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