Vanda, dans un centre de rétention où la fuite est devenue impossible, se tient face à son enfant. Sa parole surgit du silence et lègue maladroitement ce qui reste de vivant en elle.
Sur les quatre murs de sa cellule se dessinent les paysages traversés, aimés, fuis. Les rencontres, l’amour, la violence. La rage et son fléau. Les stratégies d’une vie d’exil sans repos ni paix.
Lorsqu’on ne peut plus fuir, il reste à dire la fuite. Vanda parle et se perd, se noie, s’insurge une dernière fois dans les méandres de ses souvenirs féroces et encombrants.
Sa parole affirme qu’elle n’a rien à léguer d’autre que cet acte de dire, vainement, pour l’enfant et pour elle-même.
Texte de Jean-Pierre Siméon
Jeu : Lise Autran
Mise en scène : Manon Falippou