Être Mineurs Isolés Étrangers, ça ne prive pas de droit ! (En théorie)

@ Le Roi de Sicile - 58, rue du Roi de Sicile 75004 Paris

A l’occasion de la journée de l’Enfant, les jeunes de l’ASMIE (Association de Solidarité avec les Mineurs Isolés Etrangers) appellent les jeunes collégiens, lycéens, étudiants, professeurs, etc… à les rejoindre pour défendre leurs droits.

Le 20 novembre 1989, la Convention Internationale des Droits de l’Enfant est adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies. Cette convention est signée et ratifiée par la France, mais en 2016 elle semble en réalité ignorée pour les Mineurs Isolés Étrangers.

Partout en France, des Conseils Départementaux auxquels la loi confie la protection de l’ensemble des mineur.e.s en danger (enfants âgés de moins de 18 ans), expriment, clairement ou non, leur réticence à prendre en charge les jeunes isolés étrangers qu’ils soient mineurs ou tout juste majeurs. À Paris, la situation est tout aussi catastrophique. Des centaines de mineurs, au prétexte de doutes sur leur minorité, sont chaque année rejetés à la rue, parfois même sans avoir été reçus en entretien par le Demie (Dispositif d’Évaluation des Mineurs Isolés Étrangers). À la merci de tous les dangers, ils courent aussi le risque d’abonder les trafics humains que nul ne peut ignorer.

Pour nombre de ces jeunes : pas de visibilité, pas d’accès aux soins, pas d’accès à l’aide sociale à l’enfance, pas à manger, pas de toit, pas d’école et donc pas d’avenir…pas non plus de possibilité de rencontrer d’autres jeunes ici et de sortir de leur isolement.
Cette politique de rupture avec la CIDE et en violation de nombreuses dispositions des lois françaises, les exclue d’un droit protecteur à la santé, aux services sociaux, à l’école publique. Ils sont ainsi exposés à l’errance, aux conditions indignes de survie à la rue, et à ses dangers sanitaires, psychologiques, physiques et sociaux. Le choix de les disséminer régulièrement en grande banlieue à la faveur d’évacuations ne peut masquer la réalité. C’est indigne de notre pays, indigne de Paris.

Un peu partout en France, en ce jour du 20 novembre, des actions sont menées pour réclamer l’application des droits pour tous les enfants, sans discrimination aucune et dans l’intérêt supérieur de l’enfant.

AU PROGRAMME :

  • Exposition de photos prises par les jeunes.
  • Temps de paroles autour des textes écrits par eux.
  • Présentation de l’ASMIE.
  • Atelier de Hip-Hop.
  • Crêpes à prix libre.

Les jeunes ont besoin de vêtements chauds, de couvertures, de livres de français (BLED, Grammaire…), de fournitures scolaires… Alors, tous à vos placards !!!